Ségolène Royal : Ses positions sur le nucléaire, le gaz de schiste ou la taxe carbone…

Voici les principales prises de position de Ségolène Royal, nouvelle ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, sur les grands dossiers qu’elle a désormais en main.


Sa vision de l’écologie :
 
Elle promeut la « social-écologie » : « une croissance verte », qu’elle juge être« un levier de sortie de crise très efficace », qu’il faut combiner à un « nouveau modèle social », lequel « remet du bien-être et de l’humain dans l’économie ». En 2011, elle estimait que la France devait « devenir la première puissance écologique d’Europe dans le domaine des énergies renouvelables ».

Ministre de l’écologie entre avril 1992 et mars 1993, Mme Royal a représenté la France en 1992 lors du fondateur Sommet de la Terre, à Rio. De son bilan, elle met en avant la loi sur les déchets de 1992, dont le but est de favoriser la valorisation des déchets et mieux prendre en compte les impacts environnementaux de leur élimination, et celle de 1993 qui oblige à la prise en compte des paysages dans les permis de construire.

Une action qu’elle poursuit localement depuis 2004 en Poitou-Charentes, avec l’adoption de plans en faveur des énergies renouvelables et la promotion de la voiture électrique.

Le nucléaire : Pendant la primaire socialiste de 2011, Mme Royal souhaitait ramener le nucléaire « à une énergie d’appoint ». Elle s’était prononcée pour une sortie du nucléaire en France à « échéance de quarante ans maximum », avec « réduction de la part du nucléaire à 50 % de la production d’électricité avant vingt ans » (le gouvernement a posé l’échéance à 2025).

EPR : Mme Royal promettait d’ abandonner la construction du futur réacteur EPR à Flamanville et de faire de ce site un lieu de recherche sur les techniques de démantèlement et les énergies renouvelables.

Elle était aussi favorable à l’abandon de l’EPR de Penly et de tout projet de stockage de déchets nucléaires en grande profondeur, comme à Bure.

Gaz de schiste : En 2011, Mme Royal se disait « favorable à l’interdiction » de l’extraction du gaz de schiste tant que « la maîtrise » de cette exploitation « n’est pas garantie ». Ne fermant pas la porte à une exploitation par « les générations futures », elle jugeait« nécessaire de poursuivre la recherche sur les procédés d’extraction propre à long terme ».

Taxe carbone : Elle avait ferraillé, en 2009, contre le projet de « taxe carbone » de Nicolas Sarkozy, dénonçant un « impôt absurde, un impôt injuste, un impôt historiquement décalé dans le temps », trop pénalisant pour les ménages modestes.

Nicolas Hulot, promoteur de cette taxe finalement enterrée dans le courant de 2010, a estimé dans un livre paru en 2013 que Ségolène Royal a, avec cette déclaration, « torpillé la taxe et anéanti plusieurs mois de travail ».

Mme Royal a contesté à nouveau l’été dernier la contribution climat énergie proposée par le gouvernement pour lier en partie les taxes sur les énergies polluantes à leur rejet de CO2, fustigeant un « impôt supplémentaire ». En tant que ministre de l’énergie, elle va toutefois désormais devoir gérer la montée en puissance d’une contribution adoptée à l’automne.

Diesel : Elle a aussi clairement pris position contre une hausse de la fiscalité sur le diesel :« On a encouragé les Français pendant des années à acheter des voitures diesel, on ne va pas du jour au lendemain leur taper sur la tête avec un impôt supplémentaire », disait-elle en mars 2013. Pour lutter contre la pollution atmosphérique issue du transport, elle affirmait en 2011 être contre les péages urbains à l’entrée des grandes villes et préfère la circulation alternée en fonction du numéro des plaques d’immatriculation.

Notre-Dame des Landes : En 2011, Mme Royal avait appelé à « une nouvelle enquête d’utilité publique » sur le projet de futur aéroport nantais, évoquant la possibilité de « trouver un site moins nuisible et moins fragile » que celui de Notre-Dame-des-Landes. Cette position avait été saluée par plusieurs opposants au projet. En mai 2013, elle estimait que la construction de l’aéroport « sera très difficile à faire ».

 

Source  : Le Monde.fr 

 

 

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