Les éboueurs chargés de la collecte des déchets en verre dans plusieurs arrondissements de Paris sont en grève depuis un mois pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail et de sécurité, a-t-on appris jeudi auprès des salariés grévistes.
Selon la CGT, le conflit, qui a démarré le 22 décembre dernier, est suivi par 90% des 35 employés du site de l’entreprise Sita à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne).
Les grévistes réclament notamment un équipier supplémentaire pour chaque tournée. « Avant, il y avait deux ripeurs (les éboueurs travaillant à l’arrière d’une benne, ndlr) et un conducteur par camion. Maintenant, il n’y a plus qu’un ripeur », explique Mohamed Benacer, délégué du personnel et membre du CHSCT.
« On doit parfois manier des conteneurs de 700 kg, on ne peut pas avec un seul ripeur. Il peut y avoir des accidents du travail », ajoute-t-il.
Les éboueurs demandent également l’embauche des intérimaires et le remplacement des véhicules qu’ils jugent vétustes.
« Cela fait douze ans que les bennes tournent matin et soir, six jours sur sept. Les plate-formes sont complètement dessoudées, elles peuvent lâcher à tout moment », déplore Mohamed Benacer.
Jeudi, une quarantaine de personnes se sont rassemblées devant la Mairie de Paris pour soutenir les grévistes. Parmi eux, plusieurs élus Front de Gauche, PCF et Parti de Gauche au Conseil de Paris. « Il est important que la Ville de Paris assume sa responsabilité de donneur d’ordre, exige l’embauche du personnel et améliore les conditions de travail », a déclaré Danielle Simonnet, conseillère de Paris (Parti de Gauche).
La Sita, une filiale du groupe Suez-Environnement, est chargée par la Mairie de Paris de la collecte du verre dans huit arrondissements de la capitale. Depuis le début du conflit, des sous-traitants assurent la collecte des déchets en verre dans ces arrondissements.
Contactée par l’AFP, la direction de Sita n’était pas joignable jeudi.