Tout savoir sur le millepertuis

Plante herbacée vivace, le millepertuis est répandu dans toute l’Europe. Il peut atteindre 60 cm de haut. Sa tige dressée des feuilles opposées et des fleurs d’un jaune éclatant. Sa floraison se fait à la belle saison, entre juin et septembre. Diverses propriétés médicinales lui sont attribuées, au premier rang desquelles une efficacité contre les troubles dépressifs légers. Plusieurs auteurs ont toutefois pointé du doigt les dangers que ce produit peut représenter, notamment lorsqu’il est associé à certains médicaments.

800px-Millepertuis_FR_2012En phytothérapie, ce sont principalement les sommités fleuries du millepertuis qui sont utilisées. Ces dernières possèdent cinq pétales et de nombreuses étamines. Elles sont mises à sécher en bouquets. Les fruits prennent la forme de capsules sèches qui éclatent à maturité, en libérant un grand nombre de graines minuscules. Le millepertuis contient des tanins, un flavonoïde (l’hypericine) et une huile essentielle qui lui confèrent des propriétés antiseptiques et antivirales. Il serait en outre un allié contre les affections chroniques de l’estomac, du foie ou des reins. Il est également utilisé contre certains troubles gynécologiques.

Le millepertuis, un antidépresseur efficacePar voie orale, le millepertuis est souvent utilisé comme anxiolytique pour soigner certains états dépressifs (lassitude, troubles du sommeil). Une méta-analyse réalisée en 2008 par des chercheurs allemands avait d’ailleurs fait état de son efficacité sur les troubles légers de l’humeur.  Le millepertuis aurait toutefois aussi une face cachée… Différentes études, dont une de l’American Society for Pharmacology and Experimental Therapeutics et datant de 2006, ont montré que cette plante était susceptible d’entraîner des interactions avec d’autres médicaments. Certains contraceptifs oraux et antihypertenseurs notamment. À la moindre question, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.

Note. La phytothérapie est utilisée en médecine traditionnelle depuis des siècles. Son efficacité et son innocuité restent toujours discutées. Et pour cause, comme l’explique l’Organisation mondiale de la Santé dans un rapport de 1998, « un nombre relativement petit d’espèces de plantes ont été étudiées pour d’éventuelles applications médicales ». Cet article s’inscrit naturellement dans cette démarche. Ajoutons que compte tenu des risques éventuels d’effets indésirables, d’interactions médicamenteuses voire de toxicité de certaines plantes, informez toujours votre médecin, si vous recourrez régulièrement à la phytothérapie.

Source : Futura-santé par futura-sciences –  Plantes médicinales, éd. Gründ
• American Society for Pharmacology and Experimental Therapeutics, 4 avril 2006
Crédit photo : Photo: JLPC / Wikimedia Commons, via Wikimedia Commons

 

 

 

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