Les 100 espèces les plus en danger sont-elles condamnées à disparaître ?

A l’occasion du congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui se déroule actuellement à Jeju, en Corée du Sud, la Société zoologique de Londres (ZSL) a publié mardi 11 septembre la liste des 100 espèces les plus menacées d’extinction au monde.

 

L’expansion de l’agriculture et le détournement de cours d’eau pour les infrastructures de loisirs, détruisent l’habitat de l’Araripe Manakin dont seuls 779 individus ont été recensés en 2010 (Crédit photo : Ciro Albano/ nebrazilbirding.com)

Toutes les espèces ne sont pas égales devant les lois de la sélection naturelle, d’autant plus quand l’Homme décide de s’en mêler… Sur tous les organismes vivants sur la Terre, animaux, végétaux ou champignons, la Société zoologique de Londres (ZSL) a sélectionné les 100 plus menacés par l’extinction. Du caméléon Tarzan au rhinocéros de Java en passant par l’orchidée des îles Caïmans, la liste met en évidence les êtres vivant laissés pour compte, tous ou presque en dehors des programmes actuels de conservation.

La raison ? Le manque d’intérêt que suscite leur existence. « Rien ou presque n’est fait pour empêcher leur disparition, au motif qu’aucune ne procure des avantages évidents à l’humanité » explique sur son site le quotidien Le Monde. Le rapport de la ZSL, publié sur leur site et présenté sous le titre « Priceless or worthless? » (« Sans prix ou sans valeur ? ») s’attache à accorder crédit à ces organismes exclus. En tête du sinistre palmarès : la tortue Rafetus swinhoei. Seuls 4 individus composent aujourd’hui cette espèce presque complètement éteinte. Le Saloa, bovidé entre la chèvre et l’antilope endémique de l’Asie du Sud-Est risque le même sort avec seulement une dizaine d’individus existants.

« Toutes les espèces de cette liste sont uniques et irremplaçables. Si elles disparaissent, rien ne pourra les faire revenir. Mais si nous agissons immédiatement, nous pouvons leur donner une chance de survie », a déclaré dans un communiqué Ellen Butcher, co-auteure du rapport. Un pari rendu difficile par le manque de moyens financiers dont disposent les associations en charge des programmes de conservation.

Selon une étude menée par l’IUCN sur le statut des 63.837 espèces vivantes connues, près d’un tiers risquent l’extinction à plus ou moins long terme. Les raisons d’un tel déclin seraient principalement la perte de leur habitat, le réchauffement climatique ou encore la chasse. Parmi les organismes menacés de disparaitre, 41% sont des amphibiens, 33% des récifs coralliens, 25% des mammifères, 20% des végétaux et 13% des oiseaux.

Source : www.maxisciences.com

 

 

 

 

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