Faisons la troisième révolution industrielle !

 L’économiste américain Jeremy Rifkin, président de la Fondation sur les tendances économiques à Washington, a pressé lundi à Rennes les jeunes Français et Allemands à lancer à travers l’Europe la troisième révolution industrielle, dont il s’est fait le chantre.

Jeremy Rifkin

« Il est temps que les jeunes générations de Français se joignent aux jeunes générations d’Allemands pour lancer à travers l’Europe cette troisième révolution industrielle », a dit Jeremy Rifkin, qui conseille l’Union européenne et de nombreux chefs d’Etat, dont la chancelière Angela Merkel.
Dans un livre paru récemment, « La troisième révolution industrielle » (Editions Les Liens qui Libèrent), Jeremy Rifkin explique que celle-ci est basée sur la fusion de la technologie d’Internet et des énergies renouvelables.
« Dans l’ère qui vient, des centaines de millions de personnes produiront leur propre énergie verte à domicile, au bureau, à l’usine et ils la partageront entre eux sur un +internet de l’énergie+, exactement comme nous créons et partageons aujourd’hui l’information en ligne », explique M. Rifkin.

La nouvelle révolution industrielle, indispensable du fait de la fin à terme des énergies fossiles, repose sur plusieurs « piliers », dont la conversion de millions de bâtiments afin qu’ils produisent eux-même leur énergie, son stockage, et sa distribution, a souligné M. Rifkin. Celui-ci était invité à Rennes dans le cadre d’une semaine de débats sur l’avenir de cette agglomération regroupant 38 communes et quelque 400.000 habitants.
Pour lui, l’Europe est à la pointe dans les domaines des énergies renouvelables et des nouveaux systèmes de communication et c’est l’Allemagne qui en a le leadership, a-t-il assuré.
Mais à ses yeux, la France possède des atouts, notamment au niveau de ses entreprises dans l’énergie et dans le BTP, qui comptent parmi les meilleures. « La France a l’expertise » pour l’ingénierie et le stockage de l’énergie, a notamment cité l’économiste qui a souhaité que la France marche main dans la main avec l’Allemagne pour être les leaders de cette nouvelle révolution.

Quant à la métropole de Rennes, elle peut être selon l’économiste, un « étendard » au niveau de la France et de l’UE, grâce notamment à sa technopole spécialisée dans les nouvelles technologies, son engagement à réduire les émissions de gaz à effet de serre, ou encore sa politique d’ouverture des données publiques.