Appelés autrefois jardins ouvriers, ils s’inscrivent dans une démarche sociale très forte.
Les jardins familiaux sont gérés par des associations loi 1901 et ont pour but d’améliorer l’ordinaire des personnes de conditions modestes.
Les jardins familiaux sont nés en Allemagne au 19e siècle. Leur déclinaison en France a débuté à Saint-Etienne sous l’impulsion de l’abbé Volpette et à Sedan grâce à Madame Hervieu. A la fin du 20e siècle, l’idée a été reprise et généralisée par l’abbé Jules Lemire à Hazebrouck en Flandre Française sous le nom de jardins ouvriers.
En accédant à une parcelle de terrain mise à disposition par les municipalités, les ouvriers pouvaient faire pousser des fruits et des légumes et ainsi mieux faire face à leurs besoins alimentaires au quotidien. En 1896 l’abbé Lemire fonda la Ligue française du coin de terre et du foyer pour simplifier les démarches d’attribution des parcelles et impulser un élan de création de nouvelles expériences dans toute la France.
Rapidement, l’idée fait des émules notamment en région parisienne. La demande étant croissante, les surfaces mises à disposition ont explosé. Ainsi en 1904, la région parisienne ne comptait que 48 jardins ouvriers mais en 1913, on en recensait plus de 1500. En 1945, le mouvement des jardins ouvriers porté par les actions du Front Populaire notamment devient un vrai succès avec plus de 250 000 jardins ouvriers en France. En 1952, les jardins ouvriers prennent officiellement le nom de jardins familiaux. La loi votée cette année là inscrit les jardins familiaux dans le cadre législatif du Code rural.
A partir de cette époque, tous les jardins familiaux doivent être gérés par des associations loi 1901 à but non lucratif. L’attribution des parcelles devient de plus en plus strict face à l’inflation de la demande. Les critères le plus souvent retenus par les associations gestionnaires sont la proximité de la parcelle avec le logement de celui qui l’exploite. Autant que possible, les associations attribuent les parcelles selon un principe de mixité sociale. L’usage commercial des parcelles est interdit, seul le plaisir du jardinage et de la récolte prime.
L’ambiance au sein des jardins familiaux est ainsi le plus souvent conviviale et sympathique. Les familles se retrouvent sur les parcelles dès que possible. Tous les jardiniers s’entraident et échangent des bons tuyaux, des techniques, des semences et des graines. Pour en savoir plus : www.jardins-familiaux.asso.fr
Source :www.aujardin.info Crédit photo : www.isere-culture.fr