Une jeune société californienne a présenté au salon mondial de l’électronique grand public de Las Vegas (CES) des ampoules écologiques à diodes électroluminescentes (LED) qui utilisent du liquide pour mieux reproduire la lumière de classiques ampoules à filament.
Pour le patron de la société Switch Lighting Tracy Bilbrough, cette technologie a toutes les chances de révolutionner un marché global de l’éclairage à 30 milliards de dollars. « C’est enthousiasmant d’être le petit David affrontant les Goliath du monde », explique-t-il à l’AFP à Las Vegas.
Ses ampoules, qui concurrencent non seulement les ampoules de précédentes générations mais aussi les versions LED produites par les géants du secteur comme Philips ou Toshiba, fonctionnent avec une série de diodes immergées dans un liquide, dont les ingrédients sont gardés secrets. Le liquide refroidit les diodes tout en diffusant et homogénéisant leur lumière.
« C’est plus lumineux que s’il y avait de l’air », explique un autre dirigeant de la société, Brett Sharenow. Le résultat ressemble à une boule à neige perchée sur un socle argenté, qui a en outre l’avantage d’être résistante, susceptibles de survivre une chute d’un mètre sur le parquet.
« On choisit (cette ampoule) parce qu’elle n’a pas de mercure (à la différence des ampoules fluocompactes qui de plus en plus remplacent les ampoules classiques, ndlr), parce qu’on peut moduler sa puissance, qu’elle adore le froid, qu’elle n’a pas d’ultra-violet ce qui fait qu’elle n’attire pas les insectes dehors, et qu’elle se visse sur toutes les douilles d’ampoules incandescentes », énumère M. Bilbrough.
Ces nouveautés, en cours de test dans des hôtels américains, doivent être commercialisées dès ce mois-ci, au prix de 35 dollars. Dès la fin de l’année la société prévoit qu’elles ne coûteront plus que 20 dollars – contre 3 dollars pour des ampoules fluocompactes, polluantes, et 50 cents pour des incandescentes, énergivores.
Outre que Switch Lighting estime que le surcoût s’amortit en un ou deux ans, la société se proposer de récupérer celles qui ne sont plus utilisées afin de les recycler, « pour que rien de revienne dans la biosphère de la Terre ».
Des modèles émettant l’équivalent d’une ampoule classique de 100 watts et des versions adaptées au marché européen sont prévues dans les mois qui viennent.
La consommation des ampoules LED est, selon les fabricants, sept fois inférieure à celle d’une ampoule à incandescence et deux fois plus faible que celle d’une fluocompacte, à luminosité égale.
Source : AFP du 12/01/2012 – James Marcus-Wade/AFP Crédit photo : rtbf.be