Recyclage en île-de-France : Le bilan comparé

Homogénéiser les consignes de tri, taxer davantage l’enfouissement, multiplier les déchetteries, développer la collecte et la valorisation des déchets organiques: l’Ile-de-France a recensé chez ses voisins européens les bonnes pratiques pour améliorer le recyclage des déchets municipaux.

camionpoubelle-www.grandesterresbio.comLe projet « regions for recycling », dont les résultats ont été présentés jeudi à Paris, « a consisté à identifier les bonnes pratiques aux quatre coins de l’Europe et a impliqué 13 partenaires », a expliqué à l’AFP Geneviève Wortham, président de l’Observatoire régional des déchets d’Ile-de-France (Ordif), qui a piloté ce travail réalisé d’avril 2012 à fin 2014.

      En regardant les régions qui ont les meilleurs taux de recyclage, « on voit qu’elles ont des consignes de tri homogènes, une taxation qui rend le recyclage plus avantageux que l’enfouissement ou l’incinération, un réseau important de déchetteries et une communication continue auprès des habitants », explique Geneviève Ortham. « Le besoin de communication sur le tri des déchets est permanent, ce n’est jamais acquis », insiste la responsable.

      Selon les données présentées jeudi, l’Ile-de-France affiche un taux de recyclage des déchets municipaux de 21%, mieux que la région de Lisbonne (17%) ou d’Athènes (10%), mais loin derrière la Flandre (64%) et la Catalogne (38%). Ce qui n’est pas recyclé est enfoui ou incinéré. A noter que la Flandre a quasiment éliminé l’enfouissement, tout comme les agglomérations de Milan et Odense (Danemark). 

  L’Ile-de-France augmente peu à peu le nombre de ressourceries (passé de 3 en 2009 à une vingtaine), où du matériel peut être réparé, soutient un plan de méthanisation des déchets organiques et développe le système de déchetteries mobiles pour les encombrants.
Mais ces actions ne permettront probablement pas d’arriver à 70% de déchets municipaux recyclés en 2030, comme le prévoit une directive européenne.
D’où la nécessité de trouver de nouveaux leviers, notamment en zone urbaine dense, comme Paris et sa petite couronne, où les taux de recyclage sont encore moins bons (15%). La ville de Berlin affiche 48%, Milan 37% et Londres 30%.
« Une mosaïque de gouvernances et de méthodes de tri et de collecte n’aident pas à atteindre de bons résultats », estime Corinne Rufet, vice-présidente de la région Ile-de-France, en soulignant que les villes ou régions « les mieux placées ont une autonomie fiscale et des outils légaux et règlementaires ».

      « Ce n’est pas normal que la tonne de déchets recyclés soit fiscalisée de la même manière que les déchets enfouis ou incinérés », ajoute l’élue écologiste.

Source : PARIS, 6 nov 2014 (AFP)
crédit photo : Par Kevin.B (Travail personnel) [CC-BY-SA-3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons
 
 
 
 
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