Pour sauver les abeilles, supprimons tous les néonicotinoïdes !

La Fondation Nicolas Hulot (FNH) a réclamé mardi, à trois jours de la présentation d’un nouveau plan de réduction des pesticides, des mesures sur les insecticides néonicotinoïdes, directement mis en cause dans la surmortalité des abeilles.

Abeille-www.grandesterresbio.com« En ouverture de la conférence environnementale, François Hollande s’est engagé à ce que la France aille plus loin sur les néonicotinoïdes: le nouveau plan Ecophyto ne doit pas seulement rappeler cet engagement mais dire comment y arriver et selon quel calendrier », a déclaré Matthieu Orphelin, porte-parole de la FNH, lors d’une conférence de presse.
En 2013, trois substances néonicotinoïdes (clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame) ont été provisoirement interdites au niveau européen pour deux ans pour certaines cultures (maïs, colza, tournesol et coton).
Mais d’autres molécules néonicotinoïdes restent autorisées et l’interdiction ne concerne pas les céréales d’hiver. Ce moratoire avait été décidé à la suite d’un avis de l’agence européenne sanitaire (Efsa) en janvier 2013 qui avait reconnu que certains néonicotinoïdes étaient dangereux pour les abeilles, dont les taux de mortalité sont en forte hausse (30%).
« Le gouvernement français doit prendre une initiative au niveau national et au niveau européen pour aller vers une interdiction de tous les néonicotinoïdes« , souhaite la Fondation Hulot.
Stéphane le Foll, le ministre de l’Agriculture doit présenter vendredi un nouveau plan visant à réduire l’usage des pesticides en France, suite au constat d’échec du plan Ecophyto en cours. Ecophyto avait pour ambition de réduire, entre 2008 et 2018, de 50% le volume de pesticides utilisé en France, qui est de l’ordre de 100.000 tonnes.
Les dernières chiffres officiels font état d’une hausse moyenne de 5% en 2009 et 2013.
Selon FNH, le nouveau plan devrait a priori maintenir l’objectif d’une réduction de 50% mais en allongeant le délai à 2025, avec un palier de moins 25% en 2020, toujours par rapport à 2008. Le plan comportera des mesures pour favoriser le biocontrôle (protection des végétaux par des mécanismes naturels), les agro-équipements (utilisation de GPS, de drones, etc. pour optimiser l’utilisation de pesticides), ou l’extension du réseau de fermes DEPHY (3.000 fermes engagées dans des mesures de réduction).
La Fondation Hulot estime aussi qu’il faudrait stimuler la demande de produits locaux de qualité via la restauration collective scolaire, qui représente 8 millions de repas par jour, pour inciter les agriculteurs à se tourner vers de pratiques utilisant moins de pesticides.

Source : PARIS, 27 jan 2015 (AFP)
Crédit photo : Par Darkmadore (Travail personnel) [Public domain], via Wikimedia Commons
 
 
 
 
 
 
 
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