France nature environnement (FNE) et Générations futures ont réclamé mardi le retrait de la vente de l’herbicide Roundup, dont le principe actif (le glyphosate) vient d’être classé cancérigène probable par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ).
Rappelant que le Roundup, produit par Monsanto, est l‘herbicide le plus vendu au monde, FNE demande dans un communiqué « l’interdiction immédiate de la vente et de l’usage de cet herbicide en zones non agricoles », comme les forêts, jardins, parcs, et la voirie. « En zones agricoles, la France doit agir immédiatement pour revoir la classification du glyphosate dans la réglementation européenne », poursuit FNE.
Selon Jean-Claude Bévillard, vice-président de FNE, « une classification par l’Organisation mondiale de la santé (OMS, qui chapeaute le Circ) n’implique pas automatiquement une classification par la réglementation européenne, or c’est à ce niveau que se décide l’autorisation des molécules ».
Vendredi, cinq substances actives de pesticides ont été classés cancérogènes « probables » ou « possibles » par le Circ. Le glyphosate, ainsi que le malathion et le diazinon utilisés comme herbicides, ont été classés cancérogènes « probables chez l’homme », même si les « preuves sont limitées ».
Le tetrachlorvinphos et le parathion, des insecticides, qui font déjà l’objet d’interdictions ou de restrictions dans de nombreux pays, ont pour leur part été classés cancérogènes « possibles ».
La classification du Circ n’a toutefois aucun caractère contraignant pour les Etats.
Générations futures demande « une réévaluation immédiate par l’Agence sanitaire européenne du glyphosate et un retrait tout aussi immédiat des produits vendus en France à base de cette substance active, présente notamment dans des produits destinés aux jardiniers amateurs ».
L’association, qui milite pour une réduction globale de l’usage des pesticides, souligne que le Sri Lanka a pris des mesures d’interdiction contre le glyphosate.