Lundi 8 août 2016 : nous aurons épuisé toutes nos ressources

Oui, vous avez bien lu : lundi 8 août, nous aurons consommé toutes les ressources naturelles de la Terre. Ou plutôt, toutes les ressources naturelles que la Terre peut renouveler en un an. Nous vivrons donc à crédit à partir de lundi.

earthEn anglais, ce jour, calculé par l’association Global Footprint Network, dédiée à cette tâche, est appelé « Earth overshoot day », ce que nous traduisons en Français par « jour du dépassement ». Relayé par le WWF, ce calcul détermine le moment à partir duquel les ressources naturelles consommées par l’homme dépassent leur capacité de renouvellement en un an.

Vivre à crédit ne peut être que provisoire parce que la nature n’est pas un gisement dans lequel nous pouvons puiser indéfiniment. Cet indicateur de notre surconsommation énergétique et en ressource rappelle que les gouvernements, les entreprises, les collectivités, et les citoyens doivent privilégier des modes de production et de consommation plus écologiques.

L’exemple le plus parlant est celui de la pêche : quand l’homme pêche trop, il épuise les ressources halieutiques et empêche les espèces chassées de se reproduire en nombre suffisant pour faire face aux captures de l’année suivante. Résultat, d’année en année, l’homme pêche plus loin, plus profond, dévastant encore un peu plus les ressources halieutiques.

Le jour du dépassement tombait le 3 septembre en 2005, le 3 novembre en 1980, le 23 décembre en 1970. D’après les calculs de Global Footprint, le jour du dépassement pourrait tomber fin juin, en 2030…

Le WWF explique : le jour du dépassement arrivant cette année le 8 août « signifie qu’en huit mois, nous aurons émis plus de carbone que ce que les océans et les forêts ne pouvaient absorber en un an, nous aurons pêché plus de poissons, coupé plus d’arbres, fait plus de récoltes, consommé plus d’eau que ce que la Terre ne pouvait produire sur cette même période ».

Le coût de cette surconsommation est déjà visible : pénuries en eau, désertification, érosion des sols, chute de la productivité agricole et des stocks de poissons, déforestation, disparition des espèces.

Principal facteur de dépassement, les émissions de carbone représentent désormais 60 % de notre empreinte écologique globale. Elles expliquent même pour une large part le glissement dans le temps de la date. Pour tenir les objectifs fixés par l’Accord de Paris adopté en décembre 2015 par 195 pays, notre empreinte carbone doit progressivement décroître jusqu’à atteindre un niveau d’émissions proche de zéro d’ici 2050, indique le WWF, qui pointe aussi les avancées : « fort heureusement, certains pays ont amorcé leur transition énergétique. Le Costa Rica a produit 97 % de son électricité grâce à des énergies renouvelables au cours du premier trimestre 2016. Le Portugal, l’Allemagne et la Grande-Bretagne ont enregistré cette année une capacité record de leur production en énergies renouvelables : ils ont ainsi pu assurer 100 % de leurs besoins en électricité pendant quelques minutes, voire pendant quelques jours pour le Portugal. »

Source : http://www.consoglobe.com/
Crédit photo : By Tesseract2 [CC BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons

 

 

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