Australie : Le gang des otaries tueuses

Île kangourou : les otaries déciment les manchots pygmées

Des otaries à fourrure tuent des manchots pygmées sur l’île kangourou du sud de l’Australie. Ce massacre pose un problème majeur aux autorités puisque les deux espèces sont en voie d’extinction. La célèbre île kangourou australienne de 150 km, portant très prisée pour sa biodiversité, est aujourd’hui devenue le théâtre d’un triste massacre. Le journal britannique The Independant rapporte en effet que les 25.000 otaries à fourrure, originaires de Nouvelle Zélande et implantées depuis peu sur l’île, dévorent les manchots pygmées.

Ces manchots sont les plus petits et légers du monde, mesurant 25 centimètres et ne pesant qu’un seul kilo. Or, l’espèce aurait été réduite de moitié sur l’île kangourou depuis l’arrivée des otaries. La professionnelle du tourisme Simone Somerfield s’alarme : « Au début, on voyait de temps en temps un manchot se faire attraper par une otarie. Et puis c’est devenu de plus en plus fréquent, jusqu’à ce qu’on assiste à des meurtres de masse où les otaries ne mangeaient même plus leurs victimes. […] C’était comme regarder un film d’horreur ».

Les habitants de l’île demandent la stérilisation ou la relocalisation des otaries. Certains réclament même directement un abattage des gros mammifères marins. Les spécialistes du tourisme, de leur côté, s’inquiètent de la disparition de l’espèce de manchots qui constituent l’une des principales attractions de l’île (avec, évidemment, les kangourous). À l’opposé, le département d’État à l’environnement considère que « les interactions entre les otaries à fourrure et les manchots sont un phénomène naturel sur lequel l’homme a très peu de contrôle ».

Les autorités australiennes se trouvent donc face à un dilemme : intervenir ou laisser ces deux espèces protégées agir naturellement. La solution de la relocalisation semble d’ailleurs avoir déjà été rejetée, considérée comme trop coûteuse et inefficace. De plus, en l’absence des otaries, les manchots pygmées seraient tout de même les proies des chiens de l’île ou d’autres prédateurs qui se nourrissent de leurs œufs. 

Source et crédit photo : www.maxisciences.com
 
 
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