Agriculture bio : On s’attend à de nombreuses conversions

Tous les ingrédients sont réunis pour encourager les céréaliers à se mettre à l’agriculture biologique, estime Etienne Gangneron, président de l’Agence bio qui dit « s’attendre à des conversions importantes » dans les mois qui viennent.

champ-www.grandesterresbio.comIl cite d’abord le plan « Ambition bio 2017 » du gouvernement qui a dopé l’aide à la conversion des grandes cultures, l’augmentant de 200 à 300 euros l’hectare et le surtout les prix des « céréales en bio (qui) n’ont pas fléchi depuis sept à huit ans ». « Une très grande régularité qui interpelle les producteurs » alors que les cours des céréales conventionnelles ont nettement fléchi en 2014, a relevé mardi le président de l’Agence bio lors d’une conférence de presse. « On s’attend à des conversions importantes », a-t-il affirmé sans pouvoir préciser le revenu moyen des céréaliers bios.
Les conversions en élevage et maraîchage semblent également bien orientées grâce à la demande croissante de la restauration collective, selon lui. La France ne produit pas assez de produits issus de l’agriculture biologique pour répondre à la demande et connaît un réel déficit dans la production de céréales biologiques ce qui la contraint à importer pour assurer les besoins notamment en alimentation animale.
Elle compte actuellement 26.000 producteurs en bio sur plus d’un million d’hectares. Or, « il semble qu’Italie et Allemagne soient sur des tendances baissières, ce qui fait que la France pourrait devenir le deuxième producteur bio d’Europe derrière l’Espagne », a ajouté Etienne Gangneron.
En 2013 les ventes de produits certifiés ont progressé de près de 10% et le marché a dépassé les 4,5 milliards d’euros mais les surfaces cultivées en bio représentaient encore moins de 4% de la surface agricole utile (SAU).
De plus, l’Agence bio notait en mai, lors de la présentation de ces chiffres, que les conversions en bio tendaient à reculer par rapport à l’année précédente, de 20 à 40% environ selon le type de culture. La conversion qui s’effectue sur trois ans correspond à la phase de transition nécessaire et obligatoire entre un mode de production conventionnel et l’obtention de la certification « agriculture biologique ».

 

Source : PARIS, 9 déc 2014 (AFP)
Crédit photo : *Description: A potato field *Source: made by myself *Made by: Christoph Neumüller | topfklao
 
 
 
 
 
 
 
 
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