Milan: entrée en vigueur d’un péage urbain pour tous les automobilistes

Tous les automobilistes doivent payer depuis lundi matin un péage pour pouvoir entrer dans le centre de Milan (nord), un nouveau dispositif mis en place par la municipalité de gauche pour réduire le trafic et la pollution mais qui suscite la grogne des résidents.

Baptisé « Area C », ce péage urbain, inspiré du modèle londonien, est une première en Italie et remplace un précédent système baptisé « Ecopass », en vigueur depuis 2008, mais qui ne touchait que les véhicules les plus polluants, soit environ 10% des voitures entrant dans le centre.

Le nouveau système impose à tous les automobilistes (sauf ceux ayant des voitures électriques ou hybrides) le paiement d’un ticket d’entrée de 5 euros pour pouvoir circuler dans le centre de la capitale économique italienne, du lundi au vendredi de 07H30 à 19H30.

La mairie de Milan espère une diminution du trafic de 20 à 30% dans le centre, soit près de 30.000 voitures en moins, afin de réduire la pollution et en particulier la concentration de particules fines PM 10 en suspension dans l’air, qui dépasse régulièrement le seuil autorisé.

Selon les premières données disponibles lundi matin, le trafic, qui a connu une augmentation de 10% avant l’entrée en vigueur du péage à 07H30, a ensuite chuté d’environ 40%.

Les revenus tirés de ce péage seront investis dans le développement des transports en commun milanais.

« A un petit niveau, c’est notre protocole de Kyoto », s’est réjoui Giuliano Pisapia, le maire de gauche élu au printemps dernier, dans le quotidien Corriere della Sera.

« Nous sommes conscients et convaincus que la ville en tirera de grands avantages, en commençant par un bien fondamental comme la santé », a-t-il estimé.

Mais de nombreux résidents du centre-ville sont sur le pied de guerre contre ce péage urbain même si la mairie leur a accordé 40 entrées gratuites et un tarif préférentiel de 2 euros ensuite.

Soutenus par l’opposition de droite, ils multiplient les initiatives pour protester contre ce dispositif car ils jugent qu’il est dans leur « droit de rentrer à la maison comme et quand ils le veulent sans avoir à payer une taxe et sans contrôler leur montre », souligne leur comité de défense « Residenti no charge ».

 

Source : AFP du 16/01/2012

 

 

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