L’année 2011 a été en France l’année la plus chaude depuis le début du XXe siècle, battant haut la main le précédent record de chaleur datant de 2003, selon un bilan provisoire réalisé le mardi 27 décembre 2011 par Météo France pour l’AFP.
« Au niveau annuel, on est en présence en 2011 de l’année la plus chaude depuis qu’on fait des relevés météo », résume François Gourand, prévisionniste à Météo France. Du 1er janvier au 26 décembre, la température moyenne à l’échelle de toute la Francea été de13,6 °C, soit 1,5 degré de plus que la normale (moyenne de référence 1971-2000).
La principale explication à ce record de 2011 est un printemps « exceptionnellement chaud », avec des températures dépassant en moyenne de 4 degrés les normales saisonnières en avril, et de 2,4 degrés en mai. Mais l’automne a lui aussi été particulièrement doux, souligne M. Gourand, avec un mois de novembre deuxième plus chaud depuis 1900, de trois degrés supérieur à la normale en moyenne. Quant au mois de décembre, il affiche à ce stade une anomalie de température de 2,1 degrés pour l’ensemble dela France, ce qui est « très doux » mais pas un record.
Plus globalement, tous les mois de 2011 ont dépassé la normale (moyenne de référence 1971-2000), à l’exception notable de juillet, qui a été étonnamment frais, avec un déficit de 1,3 degré par rapport à la normale. Ce qui en a fait le mois de juillet le plus frais de ces trente dernières années.
Ainsi, au niveau mondial, un bilan provisoire réalisé par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) fin novembre indiquait que l’année 2011 était à ce stade la « dixième plus chaude à l’échelle du globe » depuis le début des relevés en 1850. Signe plus inquiétant des conséquences du réchauffement climatique, les treize années les plus chaudes qu’a connues la planète sont toutes concentrées sur les quinze dernières années, depuis 1997, relevait l’agence de l’ONU.
Les températures élevées recensées en France en 2011 se sont accompagnées d’un fort déficit pluviométrique, avec des précipitations environ 20% inférieures en moyenne à l’échelle du pays, sauf dans le Sud-Est, où les pluies diluviennes du mois de novembre ont permis d’atteindre la normale.
Ces épisodes pluvieux intenses et prolongés ont même abouti à des excédents pluviométriques « assez notables » dans certaines zones de la région Languedoc-Roussillon, souligne François Gourand. En revanche, le Sud-Ouest apparaît particulièrement touché par la sécheresse et il peut y manquer localement environ 40% des précipitations normales.
Source : AFP du 27/12/11 (extraits) – www.herbimag.com Crédit photo : http://static.ladepeche.fr/